Journée Nationale de la Vérité et de la Réconciliation - 2025
Depuis sa création, la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation met en évidence la nécessité de confronter et de comprendre les injustices historiques et actuelles subies par les peuples autochtones à travers le Canada (Île de la Tortue). En plus de présenter des enseignements, cette journée nous invite tous à écouter activement les voix autochtones, à honorer les expériences vécues et à engager un dialogue constructif. C’est grâce à ces conversations que nous commençons à apprécier la profondeur et la résilience des histoires, des cultures et des traditions autochtones et que nous progressons collectivement vers une réconciliation ancrée dans le respect, la responsabilité et la compréhension commune.
Ces dernières années, l’équipe de Marine Atlantique a eu le privilège d’approfondir sa compréhension de la vitalité, de la diversité et de la résilience des peuples autochtones par le biais de narrations visuelles. Dans nos terminaux, nos espaces administratifs et à bord de l’Ala'suinu, les œuvres d’artistes autochtones du Canada atlantique offrent aux passagers et aux employés l’occasion de s’engager dans de riches récits culturels, de réfléchir sur des expériences vécues et de célébrer les contributions durables des communautés autochtones à notre paysage commun. Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir quelques-unes des pièces incroyables que nous exposons fièrement et l’esprit créatif de leurs auteurs.
Kayla Williams
« Je m’appelle Kayla Williams et je suis une artiste de Happy Valley-Goose Bay, au Labrador. Je suis d’origine inuite par mon père, qui est bénéficiaire du Nunatsiavut, et je suis également d’origine française et écossaise du côté de ma mère. Mon travail est profondément inspiré par les paysages, la culture et les histoires de mon pays. Je travaille principalement dans un style d’illustration picturale, mêlant souvent des couleurs vives, des textures douces et un symbolisme significatif pour capturer à la fois la beauté de la terre et la résilience des peuples autochtones.
Pour moi, l’art est un moyen de garder nos histoires vivantes – de refléter la terre qui nous a élevés, d’honorer nos ancêtres et d’inspirer la prochaine génération à être fière de son héritage. »
Vous trouverez plus d’informations sur le travail de Kayla ci-dessous :
Site web: www.biglanddesign.ca
Instagram: @biglanddesign
Facebook: facebook.com/biglanddesign

Marcus Gosse
« Kwe' (Bonjour) tout le monde! Je m’appelle Marcus Gosse et je suis un artiste mi’kmaq de Ktaqmkuk (Terre-Neuve). Mon nom mi’kmaq est Ala'suinu (voyageur). Je porte le même nom que le magnifique traversier de Marine Atlantique. J’ai commencé à peindre à l’acrylique en 1997 et j’ai réalisé plus de 30 peintures murales à ce jour. Récemment, je suis devenu le premier artiste mi’kmaq de Terre-Neuve à concevoir une pièce de monnaie pour la Monnaie royale canadienne. Elle présente l’histoire de la création des Mi’kmaq, et je suis très fière de participer à ce projet. Je suis très reconnaissant à Marine Atlantique d’avoir inclus trois de mes décalcomanies murales sur leur traversier. L’une des œuvres affiche mon dessin sur le thème « Chaque enfant compte » intitulé « Hummingbirds » (colibris). » Le colibri est le symbole de notre famille et de nos ancêtres qui reviennent pour nous transmettre des messages et nous faire savoir que leurs esprits sont toujours vivants. Des doubles courbes continues mi’kmaq sont affichées pour montrer que nous sommes tous liés spirituellement à la terre et les uns aux autres. Msit No’kmaq (Toutes mes relations – Nous sommes tous connectés). »
Suivez Marcus et ses œuvres les plus récentes ici :
Instagram: @marcusgosseart
Facebook: www.facebook.com/groups/1532150507103133/

Jerry Evans
Jerry Evans est d’origine mi’kmaq et colon né dans le centre de Terre-Neuve. Il pratique l’art visuel depuis plus de trente ans. D’abord peintre et graveur, Jerry s’est réapproprié le tatouage traditionnel à la main et crée des costumes pour les danses annuelles Mawoimi et pow-wow depuis plus de vingt ans. Son œuvre, « Mimajuaqne'kati - Place of Life », est exposée à notre terminal de Port aux Basques.
Voici ce que Jerry a déclaré à propos de son œuvre :
« Dans cette lithographie, j’ai réuni quelques-uns des principaux dispensateurs de vie de l’endroit que nous appelons Ktaqmkuk. Cette île, entourée d’eau, est symbolisée par les vagues bleues stylisées qui embrassent la terre, représentée dans un riche ocre rouge. Le qalipu (caribou), le waspu (phoque) et le plamu (saumon) représentent les sources vitales de subsistance de nos ancêtres. Les phoques sont étroitement associés à la glace marine de printemps, tandis que les saumons reviennent de l’océan vers les rivières pour frayer pendant cette saison. Les qalipu migrent vers l’intérieur tout au long de l’année, illustrant les cycles de la nature qui nous soutiennent.
La diversité de nos paysages se reflète dans l’iconographie de notre vannerie et de nos paperolles, qui représentent les montagnes, les vallées, les rivières et les forêts qui définissent notre pays. En tant que gardiens de la porte orientale de l’Île de la Tortue, nous nous levons chaque jour avec le soleil afin d’honorer la vie et l’esprit de cette terre. »
Découvrez d’autres travaux de Jerry aujourd’hui :
Site web: www.jerryevans.ca/
Instagram: @jerryevansart

Jessica Winters
« Élevée à Makkovik, je peins ce que je remarque – des mains, des collines, des bribes de lumière. Des choses qui collent. Je m’attarde sur les détails. Peut-être trop. Peut-être que je n’ai pas de grand message, juste une série de petits messages
Parfois, mon travail est un moyen de rester connecté – à la terre, à la mémoire, aux femmes qui m’ont appris à voir. Parfois, il s’agit simplement d’une tentative discrète de bien-être, ou de nostalgie. Que ressentez-vous lors d’un moment d’émerveillement? Êtes-vous toujours là? Les choses changent. Moi aussi.
Chaque jour, je cherche le courage d’explorer au creux de moi-même et d’honorer ce qui fait surface.
La série Lichen a vu le jour lors d’une résidence internationale qui a suscité une profonde nostalgie de mon pays d’origine. Les lichens, avec leur résilience tranquille et leur nature symbiotique, reflètent à la fois la santé de l’environnement et l’intersection de mes identités de biologiste et d’artiste. Leurs formes m’attirent lorsque je marche sur les collines près de ma maison à Makkovik, au Nunatsiavut. À travers ce travail, j’invite les spectateurs à entrer dans ce calme – un moment d’attention et de révérence à l’égard des détails souvent négligés du monde naturel.
Mon art s’inspire parfois de mon héritage, parfois non – mais il provient toujours de mes expériences vécues et de mes façons de voir. Je veux que mon travail soit abordé en ces termes, et non comme un artefact culturel ou un outil pédagogique. »
Suivez Jessica et son travail aujourd’hui :
Site web: www.jessicawintersart.com
Instagram: @jessicawintersart

Nelson White
Nelson White est un artiste et un membre de la bande de la Première Nation de Flat Bay (village No'kmaq) à Terre-Neuve.
Nelson a suivi le programme d’arts visuels du Collège communautaire Bay St. George à Stephenville (T.-N.-L.) et du Collège d’art et de design de la Nouvelle-Écosse à Halifax (N.-É.). Nelson expose à travers le Canada et les États-Unis dans le cadre d’expositions itinérantes en groupe ou en solo, comme Tukien (Awken), qui a fait le tour de cinq galeries institutionnelles.
Son travail a été présenté à l’émission The National de la CBC et dans Visual Arts News. Ses œuvres sont collectionnées dans toute l’Amérique du Nord, notamment dans les collections d’art provinciales de Terre-Neuve, de Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard, ainsi qu’au Musée national des Indiens d’Amérique de l’Institution Smithsonian. En 2021, Nelson a participé à la résidence internationale Fogo Island Arts. Il a été nommé artiste de l’année en 2020 par ArtsNL et lauréat du prix VANL CARFAC 2022 pour l’excellence dans les arts visuels. Il a été inscrit sur une longue liste pour le Prix Sobey pour les arts 2025.
Nelson vit actuellement à St. John’s, à T.-N.-L., avec sa famille.
En parlant de son travail, Nelson a déclaré ce qui suit :
« Les tipis sont des merveilles d’ingénierie. Ils sont durables, offrent chaleur et confort en hiver, sont frais pendant les périodes de chaleur estivales et restent secs pendant les fortes pluies. Ils peuvent être démontés et emballés rapidement lors d’un déménagement et peuvent être reconstruits rapidement lors de l’arrivée dans une nouvelle région. Historiquement, les nations utilisent 16 perches pour construire la structure du tipi, et chaque perche est associée à une leçon.
Le sujet de cette œuvre est né d’un projet communautaire visant à concevoir un tipi pour les terrains du pow-wow de Bay St. George. Avec quelques amis, l’artiste a conçu et aménagé le tipi, puis a invité les membres de la communauté à venir le peindre. Plus de 70 personnes ont participé pendant trois jours à donner vie au tipi.
L’œuvre d’art capture le moment où le tipi a été érigé pour la première fois. Comme pour le tipi, vous avez besoin d’une communauté agissant ensemble pour bâtir la structure. L’œuvre d’art se voulait lumineuse et joyeuse, représentant à la fois le sentiment communautaire du pow-wow et la joie du projet de peinture lui-même. L’œuvre a été présentée dans le cadre d’une exposition individuelle à l’auberge de l’île Fogo avant de trouver une place permanente dans le bâtiment administratif de Marine Atlantique à Port aux Basques. »
Découvrez d’autres travaux de Nelson ici :
Site web: www.nelsonwhiteart.com/about
Instagram: @nelsonwhiteart
