Journée Nationale de la Vérité et de la Réconciliation

En cette journée nationale de la vérité et de la réconciliation, nous devons prendre le temps non seulement de reconnaître et de dénoncer les mauvais traitements infligés aux peuples autochtones du Canada (île de la Tortue), mais aussi de souligner le dynamisme, la diversité et la résilience de ces peuples. Le chemin vers la vérité et la réconciliation ne se limite pas à comprendre l'histoire des peuples autochtones. Cela implique d'établir avec eux des relations renouvelées fondées sur la reconnaissance de leurs droits, le respect et le partenariat. À Marine Atlantique, nous nous engageons à poursuivre l'éducation et l'action en faveur de la vérité, du souvenir et de la réconciliation avec les peuples autochtones.

En juillet 2023, nous avons fièrement annoncé le nom de notre nouveau navire, l'Ala'suinu, qui signifie « voyageur » en mi'cmaq. Pendant des siècles, les Mi'kmaq se sont déplacés entre la province de la Nouvelle-Écosse et l'île de Terre-Neuve pour rendre visite à leurs proches et renforcer les liens de la nation Mi'kmag, mais aussi pour cueillir des aliments naturels pour leur subsistance. Ce nom a été choisi tant pour rappeler ceux qui ont voyagé dans nos eaux et ceux qui le feront, que pour reconnaître la culture et le patrimoine du territoire Mi'kmaq dans lequel nous opérons. Nous avons également consulté les intervenants autochtones de Terre-Neuve et de Nouvelle-Écosse au sujet des noms potentiels que l'on pourrait choisir pour reconnaître leur culture et leur patrimoine d'une manière respectueuse et significative.

Le mois dernier, nous avons dévoilé huit nouvelles œuvres d'art autochtones dans nos trois terminaux. Chaque terminal expose plusieurs œuvres d'art autochtones réalisées par des artistes de Mi'kmaki et du Labrador. Chacune de ces œuvres raconte une histoire différente sur les cultures et l'histoire autochtones à travers des formes d'art traditionnelles et contemporaines, telles que les piquants de porc-épic ornementaux, la poterie, la gravure et la peinture. Le rôle de l'art autochtone dans la narration et la préservation de l'identité et du patrimoine culturels a été déterminant pour plusieurs générations de peuples autochtones. C'est avec fierté que nous soutenons les artistes Mi'kmaq, Innus et Inuits et que nous exposons leurs œuvres dans nos terminaux, là où nos passagers et nos employés peuvent en apprendre davantage sur les cultures et les formes d'art autochtones locales.

En savoir plus sur les artistes exposés dans nos terminaux:
 

Terminal de Port aux Basques
 

Kayla Bridget Williams est une artiste indépendante, une illustratrice, une designer et une maman vivant à Cartwright, au Labrador. C'est une artiste autodidacte qui a commencé à créer depuis qu'elle a pu tenir un crayon. Son nom, elle le tient de son arrière-grand-mère Bridget Jacque/Williams, originaire de Makkovik. La famille paternelle de Kayla est originaire du Nunatsiavut et sa famille maternelle est écossaise. Kayla aime peindre des tableaux représentant sa maison au Labrador, des animaux et d'autres scènes fantastiques issues de sa culture et de son éducation. Ses œuvres ont été exposées dans des galeries d'art et sont vendues en peintures et en reproductions.

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Marcus Gosse (ᒪᕒᐠᑲᐢ ᐧᑲᐢ) est un artiste micmac originaire de Terre-Neuve et membre de la bande de la Première nation micmaque de Qalipu, à Terre-Neuve. Marcus Gosse est un artiste Mi'kmaq originaire de Terre-Neuve et membre de la bande de la Première nation Mi'kmaq de Qalipu, à Terre-Neuve. En 2005, Marcus a reçu son nom autochtone Papamikapow, qui signifie « voyageur » (celui qui voyage, non seulement physiquement, mais aussi spirituellement), d'un aîné ojibwé cri de la Première nation de Sandy Lake, en Ontario. Dans ses peintures, Marcus incorpore l'ancienne étoile Mi'kmaq, des pétroglyphes Mi'kmag, des hiéroglyphes et divers motifs de la double courbe.

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Jerry Evans, d’ascendance Mi'kmaq et colon, est né dans le centre de Terre-Neuve. En 1986, il a obtenu un baccalauréat en beaux-arts au Nova Scotia College of Art and Design. Il a également obtenu un diplôme d’éducation à l’université Memorial de Terre-Neuve-et-Labrador et pratique l’art visuel depuis plus de trente ans. Principalement peintre et graveur, Jerry est également un artiste multimédia en cinéma, qui a revalorisé le tatouage traditionnel à la main comme moyen d’expression et d’échange de cadeaux, et qui a créé des costumes pour les danses annuelles Mawiomi et pow-wow depuis plus de deux décennies. Jerry a coordonné, à titre de chercheur principal, l’exposition FIRST : Aboriginal Artists of Newfoundland and Labrador, qui a présenté au public provincial des œuvres d’artistes autochtones de Terre-Neuve-et-Labrador. Pendant de nombreuses années, Jerry a travaillé comme technicien d’atelier et maître-imprimeur à l’imprimerie St Michael’s Printshop à St. John’s, où il a aidé des artistes comme Anne Meredith Barry, Michael Robinson et Joseph Norman à transformer leurs œuvres en lithographies. Ses propres œuvres d’art visuel ont été exposées dans tout le Canada et à l’étranger et font partie de collections privées et publiques à travers le pays. Jerry a été artiste en résidence au Canada et en Irlande, a reçu des subventions du Conseil des Arts du Canada et du Newfoundland and Labrador Arts Council, et cherche à développer et à approfondir sa pratique créative collaborative et son travail avec les communautés.

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Terminal de North Sydney 
 

Loretta Gould est une artiste Mi'kmaq de la Première nation Waycobah, au Cap-Breton. Son art est spirituel et ses couleurs vives et magnifiques constituent un véritable rêve. Ses premiers tableaux ont été vendus en Finlande et en Allemagne. Loretta a passé toute sa vie à créer à partir de tissus, de photos et d'acryliques. Autodidacte, elle n'a cessé de créer et d'exposer ses œuvres depuis tout ce temps. Son rêve est de partager son art avec le monde entier, cet art qui représente pour elle un moyen d'exprimer sur la toile ses sentiments spirituels. Loretta est née et a grandi dans une réserve au Cap-Breton, auprès de ses parents.

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Melissa Peter-Paul est une femme Mi'kmaq de la Première nation d'Abegweit, établie à Epekwitk (T.-P.-É.). Elle a grandi au sein d'une famille de vanniers et s'est imprégnée d'enseignements culturels. Dès son plus jeune âge, elle a commencé à s'exprimer à travers la confection d'insignes et de perles, et maîtrise aussi bien les styles traditionnels que contemporains. En découvrant d'autres formes d'art mi'kmaq, Melissa s'est tournée vers la fabrication de piquants de porc-épic ornementaux, une technique traditionnelle que les ancêtres de son grand-père maternel maîtrisaient parfaitement. Melissa a été acceptée comme apprentie au sein du Mi'kmaq Quill Art en 2015. Son apprentissage a été fondé sur la technique d'insertion traditionnelle et a reposé sur les enseignements culturels et les ressources formelles de la culture matérielle que l'on peut trouver dans les publications historiques et les musées. Les œuvres en piquants de porc-épic sont réalisées en insérant des piquants de porc-épic, teints ou naturels, dans des écorces. Les pièces sont ensuite bordées de piquants, de foin d'odeur ou de racines d'épinette. Au cours de son apprentissage, Melissa a été initiée aux techniques et aux protocoles liés à la récolte des matières premières, ainsi qu'à la géométrie complexe du travail de conception traditionnel. Au terme de son apprentissage, Melissa a joué un rôle déterminant dans la création d'une communauté d'artisans spécialisés dans l'art des piquants de porc-épic. Cette communauté d'artisans de piquants cherche à faire connaître cette forme d'art et a récemment commencé à travailler sur des proies de collaboration. Melissa a lancé sa carrière professionnelle en tant qu'artiste de piquants de porc-épic Mi'kmaq en organisant sa première exposition solo au Receiver Coffee, présenté par le centre This Town is Small à Charlottetown en 2019. Fortement influencée par les piquants de porc-épic Mi'kmag du XXe siècle, Melissa bénéficie du soutien de sa famille dans ses efforts de récolte. C'est avec fierté qu'elle transmet son art à ses deux fils et à l'ensemble de la communauté.

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Dans sa pratique, Jordan Bennett, utilise la peinture, la sculpture, la vidéo, l'installation et les sons pour explorer la terre, la langue, l'acte de visite, les histoires familiales et la remise en question des perceptions colonialistes des histoires, des stéréotypes et de la présence autochtones, en se focalisant sur l'exploration de la culture visuelle des Mi'kmaq et des Béothuks de Ktaqmkuk. Au cours des 15 dernières années, Jordan a participé à plus de 100 expositions collectives et individuelles à l'échelle nationale et internationale. Il a notamment figuré sur la liste préliminaire des candidats aux prix Sobey pour les arts 2015 et 2016, a été sélectionné pour les prix 2018 et a été lauréat de la liste préliminaire des candidats en 2020. L'artiste a réalisé des commissions d'art publiques à grande échelle, notamment pour le Zatzman Sportsplex à Dartmouth (Nouvelle-Écosse), l'Université OCAD à Toronto (Ontario) et la Galerie d'art Beaverbrook à Fredericton (Nouveau-Brunswick). Son installation de 100 pieds « Tepkik », présentée au Musée des beaux-arts du Canada dans le cadre de l'exposition «Äbadakone » de 2019, a remporté en 2020 le prix Masterworks Arts Award du lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse.

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Terminal d'Argentia


Agathe Aster est une fière Innue qui parle l'innu-aimun et qui a vécu toute sa vie à Sheshatshiu. Mère de quatre enfants, Agathe est une artiste autodidacte qui dessine depuis son enfance. Elle a été encadrée par d'autres artistes de Sheshatshiu, dont sa grand-mère, qui, dit-elle, l'a toujours guidée. Ses œuvres témoignent de sa passion pour sa culture, sa terre et les traditions innues. Cela fait plus de 6 000 ans que les Innus vivent sur leur terre, et certains des motifs figurant dans les œuvres d'Agathe sont inspirés de cette longue histoire innue.

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Nancy E. Oakley est une artiste Mi'kmaq/Wampanoag. Elle a grandi à Mashpee, dans le Massachusetts, et vit et travaille actuellement dans la réserve de la Première nation d'Eskasoni, au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse. Elle est diplômée de l'Institute of American Indian Arts de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, où elle a étudié la photographie et la poterie. Après avoir obtenu son diplôme, elle s'est installée en Nouvelle-Ecosse et a étudié pendant un an à la Nova Scotia School of Art and Design, où elle a suivi des cours de photographie, de céramique, de tissage et de fabrication de bijoux, avant de quitter la Nouvelle-Écosse pour fonder une famille. Elle est aujourd'hui mère de six enfants et grand-mère de quatre. En créant à la main et au tour des formes de poterie aux courbes douces, Nancy conçoit des pièces culturellement significatives qui s'imprègnent de ses connaissances spirituelles et traditionnelles et qui honorent son rôle de maman. Son activité artistique repose sur une collaboration avec la terre. Elle récolte l'argile de la terre mère et la façonne à la main. Les pièces sont polies à la pierre et cuites à la fumée en plein air en utilisant des pointes de sapin, des algues et de la sciure de bois, pour obtenir de magnifiques finitions fumées. Ses pots sont ensuite ornés de décorations traditionnelles Mi'kmaqs, telles que des vanneries de frêne noir, des perles, des hiéroglyphes sculptés ou peints et même des tresses de foin d'odeur.

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Marine Atlantique tient à reconnaître respectueusement que l'entreprise exploite son service à Mi'kma'ki, le territoire ancestral et non cédé des peuples Mi'kmaqs, ainsi que sur l'île de Ktaqmkuk, le territoire traditionnel et non cédé des peuples Beothuks et Mi'kmaqs. Nous reconnaissons également le Labrador comme terre ancestrale et traditionnelle des Innus de Nitassianan, des Inuits de Nunatsiavut et des Inuits de NunatuKavut.



 

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